La recette pour réussir n’importe quel film, à quelques
exceptions près, est de réunir une idée originale et un nom célèbre.
Le réalisateur Peter Weir ne s’est pas écarté de la règle en
faisant « The Truman show », avec comme vedette principale Jim Carrey.
« The Truman show » est l’histoire d’un homme qui
se trouve embarqué, depuis sa naissance, dans une téléréalité au principe
ambitieux et atypique.
En effet la téléréalité, qui porte le même nom du film, met
en scène Truman Burbank dans sa vie quotidienne, seulement, il n’est au courant
de rien !
Il mène une vie joyeuse et paisible avec des gens qui ne
font que jouer leurs rôles.
L’histoire illustre la recherche du personnage de la
réalité, et sa quête de vérité, quête qui au final est celle de chacun de nous,
que ce soit trouver sa spiritualité ou se trouver soi, nous sommes constamment
en quête de vérité.
Cette illustration nous rappelle l’allégorie de la caverne.
Platon imagina, pour expliquer ce qu’est la vérité, que nous sommes au fond d’une
grotte, et qu’un rayon de lumière du soleil parvenait à parcourir cette grotte,
nous le percevons et nous croyons alors savoir, si nous décidons d’aller au
bout de la grotte, la lumière nous éblouit, et alors nous rebroussons chemin,
trouvant le confort dans l’ignorance, mais si nous continuons, nous nous
habituons à la lumière, et alors nous accédons au savoir.
La scène la plus marquante reste sans doute celle de la fin.
On y retrouve Truman à la porte qui sépare son faux monde et le réel, en train
de discuter avec Christof, le réalisateur de la téléréalité. Durant cette
scène, Christof rappelle à Truman à quel point sa vie était heureuse et n’avait
que des hauts, alors que dans la vie réelle, il y avait des guerres, des crises
et de la haine entre les gens, que le monde qu’il lui avait conçu était sûr et
gai, cependant, Burbank franchit quand même la porte.
La métaphore est très puissante, Truman a choisi la vérité
au lieu du bonheur.
Le philosophe Robert Nozick avait posé le dilemme à travers
sa machine imaginaire, elle simule à son utilisateur une vie heureuse avec des
plaisirs sans fin, et on s’y croirait comme en vrai. Nombreux, cependant,
choisissent de garder leurs vies réelles, même tristes.
De cette manière, Robert Nozick réfuta l’hédonisme, une
ancienne thèse philosophique qui stipule que la quête ultime de l’homme est le
bonheur avant toutes choses.
En franchissant la porte, Burbank a ainsi préféré la vérité
au bonheur, ou du moins un bonheur authentique !
Nizar El Mazouni
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