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L’université de demain


Toutes les choses de la vie sont sujettes à des modifications, c’est dans la nature même de l’être vivant, changer pour s’adapter ! On pense, aujourd’hui, que plus une espèce est intelligente plus elle est apte à s’adapter à n’importe quel milieu, les espèces qui ne possèdent pas cette capacité s’éteignent tout simplement. Et l’humain est connu, non seulement pour son extraordinaire aptitude à l’adaptation, mais aussi, et contrairement à toutes les autres espèces, par son don pour adapter les choses mêmes qui l’entourent, allant des simples objets qui constituent son quotidien à son milieu de vie !
Ainsi, l’homme, en fonction, de ses besoins, opère des modifications sur ses utilisations. Pour se rendre compte de cela, il suffit de jeter un coup d’œil sur les industries contemporaines, n’importe laquelle ! il y’a par exemple un modèle de smartphone plus poussé qui sort tous les ans, on change généralement de voiture tous les 5 ans pour une autre plus moderne et plus en adéquation à notre usage, nous pouvons parcourir tous les domaines pour observer ce fait, mais il faudra alors tout un livre rien que pour cette axe. Nous admettrons, seulement, que toutes les inventions se redéfinissent, toutes sauf une ! L’école, et en l’occurrence l’université, et cela dans le monde entier !
Si on observe une photo de classe scolaire datant des années 40, on y trouve, sans surprise, un tableau noir et des tables, il saute à l’œil le fait qu’elle est restée pratiquement intact à toute modification. Si les programmes scolaires eux connaissent quelques changements de temps à autre, les concepts et bases qui régissent le système sont figées ! Les circonstances sont différentes des années 40, l’école doit forcément accompagner ce changement en s’adaptant !
Aujourd’hui, comparable au sacré, l’école est ce qu’elle est, on pense que c’est à l’élève de correspondre à son moule, grave erreur ! Idriss Aberkane, neuroscientifique de renom, illustre très brillement la situation avec la métaphore suivante : « on achète des souliers qui vont à nos pieds et il est de contrenature et même aberrant de penser que c’est au pied de s’adapter au soulier, alors nous devons penser la même chose de notre cerveau, qui est bien plus important que notre pied, c’est au système scolaire de s’adapter à notre cerveau et non l’inverse ! »
Il est facile de critiquer et de débattre de changement, mais concrètement, comment procéder à l’évolution du système éducatif ? ou en d’autres termes, comment serait l’université de demain ? des questions tout à fait légitimes, auxquelles nous allons tenter de répondre dans ce qui va suivre à travers un plan composé de 4 points.
  1er point : la concrétisation ! tout ce qui est concret parait plus simple et le cerveau préfère tout ce qui est simple ! les neurones sont programmés pour exprimer une préférence pour le concret, c’est la raison pour laquelle l’art abstrait est plus fastidieux à regarder que l’art figuratif ! comment concrétiser ces principes dans l’apprentissage ? c’est simple, il faut convaincre l’étudiant de l’importance et l’utilité de ses cours, en montrant, par exemple, leurs usages dans la vie quotidienne ou professionnelle, ou en incluant plus de travaux pratiques basés sur les connaissances théoriques dont il est question. Si l’élève est convaincu de l’utilité de son travail et de la valeur ajouté qu’il lui procurera, il sera plus susceptible d’en fournir. Un modèle qui applique très bien ces principes est celui de Singapour. En effet, les élèves singapouriens sont réputés pour être les plus performants en mathématique, le secret réside dans ce qu’on nomme aujourd’hui : la méthode Singapour. Conçue dans les années 80 par une équipe de professeurs de mathématique mandatée par le gouvernement singapourien et basée sur une base de recherche de pédagogues du monde entier. Après son application, elle devient de notoriété mondiale quand, en 1995, Singapour s’est classée, pour la première fois, première aux évaluations TIMSS, ensuite en 2008, aux évaluations PISA ! Depuis cette date, Singapour se classe systématiquement première ou seconde à toutes les nouvelles évaluations. Cette méthode a été copié par plus de 60 pays dont l’Israël, les Etats-Unis et le Royaume-Unis.
Il s’agit d’une méthode d’enseignement fondée sur le programme national de mathématique appliqué à Singapour au primaire. Elle repose sur 3 aspects fondamentaux : la modélisation, l’approche « concrète-image-abstraite » et la verbalisation. La modélisation consiste en une visualisation et une image que se mettra l’étudiant dans sa tête concernant les choses qu’il va apprendre. Le second aspect consiste en la concrétisation des notions à apprendre avant de les entamer, ensuite, on les schématise, c’est seulement après qu’on passe à la connaissance purement théorique. La verbalisation signifie simplement, qu’à la fin les étudiants devront être capables de verbaliser le cheminement et le raisonnement qu’ils suivront jusqu’à la résolution de leurs problèmes mathématiques.
  Le second point de ce plan est le professeur ! Il est l’entité qui traite directement avec l’étudiant, ce qui fait de lui, naturellement, l’agent le plus important dans l’apprentissage des jeunes générations. La bureaucratie est ennemie de la créativité, elle condamne tout enthousiasme. Ainsi, le rôle du professeur se réduit en un maillon robotisé dans une longue chaine qui, avouons-le, n’est pas toujours efficace. Il faut savoir que la bureaucratie, tout comme le fordisme, découle d’un système esclave de la productivité qui a été abandonné par de nombreux modèles aux profits d’autres plus à l’écoute et plus en adéquation avec les attentes de chacun. Le fait est qu’au sein des systèmes extrêmement bureaucrates, le professeur est récompensé pour son respect du programme et non des connaissances passées aux étudiants, il est noté sur sa conformité et non sur les résultats de ses méthodes. Le résultat direct du conformisme est que le professeur ne peut plus jouer le rôle de mentor par rapport à ses étudiants, cependant, on sait depuis l’antiquité à quel point le maitre, en étant un mentor, guide plus efficacement son élève vers l’excellence. Ainsi Socrate était mentor de Platon, qui lui-même était celui d’Aristote, et celui-ci fût le mentor d’Alexandre Le Grand ! A la renaissance, Leonard De Vinci fût le mentor du roi Edouard, qui l’appréciait beaucoup et en apprenait grandement. Depuis toujours, il est question d’un maitre et un apprenti qui aspire à devenir comme son professeur, le chevalier inspire et guide son écuyer, d’ailleurs de nombreux récits se sont inspirés de la relation de ces derniers, notamment ceux de l’auteur Chrétien de Troy. Les étudiants ont besoin de voir en leurs professeurs des exemples, et pour cela on doit accorder plus de confiance et de liberté à ces derniers. Un modèle à citer est celui de la Suisse, ce pays ne possède pas de ministère de l’éducation ! de cette manière on laisse libre cours à la créativité de l’enseignant pour encadrer ses étudiant et créer son programme, et cela permet surtout, justement, au professeur de devenir ce mentor dont les élèves ont tellement besoin ! Laisser tomber le ministère de l’éducation, dans notre cas, serait trop excessif, mais accorder plus de liberté à l’enseignant serait un bon début.
  Un autre point important est le système d’évaluation. Nous sommes beaucoup trop dépendants du système de notation que des fois on ne s’aperçoit pas à quel point il peut nuire à une personne en détruisant sa propre image d’elle-même. L’être, malgré tous les aspects de sa personne qui font de lui unique et intéressant, se voit réduit en une note ! Albert Einstein avait dit : « chacun est un génie, mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper aux arbres, il passera sa vie à croire qu’il est stupide. » Nous avons certes besoin d’un système d’évaluation pour pouvoir suivre l’évolution de chaque étudiant, mais nous ne pouvons pas juste négliger ses mauvaises conséquences sur la santé mentale des milliers d’étudiants qui ont souffrent soit en perdant totalement confiance en eux-mêmes, oubliant tous les aspects qui font leurs unicités, ou à devenir complétement accros et dépendants de ces notes. Un exemple de cette dépendance est le suivant : tout élève préfèrerait donner une mauvaise réponse qui conviendrait au prof que de donner une bonne et le contredire, il préfère ainsi une bonne note à la vérité et l’authenticité, et cela laisse méditer sur nos priorités ! De là à laisser tomber notre système d’évaluation, non ! Mais on peut surement s’inspirer, cette fois, des jeux vidéo ! Ces derniers utilisent aussi la note comme moyen d’évaluation des performances des joueurs, cependant on peut facilement constater que, contrairement à l’école, ils n’ont jamais provoqué de dégout auprès de leurs partisans. Les raisons peuvent être nombreuses notamment le fait que dans un jeu vidéo, l’évaluation est instantanée, le joueur peut vite découvrir en quoi il s’est planté et comment se corriger, il rejoue encore une fois et corrige ses faux pas, parce que c’est aussi cela l’évaluation, son but n’est pas de réduire quelqu’un mais bien de le corriger et lui donner la chance de s’améliorer et de toujours faire mieux, là-dessus, les jeux vidéo ont tout compris !
A l’école, c’est différent, on passe des examens sur des feuilles, on répond aux questions, l’une après l’autre, sans retour, il faut attendre tout le temps qu’il faudra au correcteur pour connaitre sa performance, on en oublie les questions, et on perd son enthousiasme pour se corriger. La chose à faire est de tirer avantage des moyens technologiques disponibles aujourd’hui. Ainsi les exercices se dérouleront devant un écran, à la manière des exercices préparatifs au permis de voiture, à chaque réponse, il y a retour et l’étudiant se corrige au fur et à mesure, la flamme d’apprendre reste torride !
  Le dernier point, et non le moins important, est l’épanouissement ! Il ne faut pas sous-estimer le bien-être mentale de l’étudiant. Nous ne sommes pas en face à des robots, mais bien à des personnes sensibles et fragiles. Il n’est jamais bon de pousser quelqu’un à bout, quand on presse fort sur un bout de bois, il se brise ! La Corée du Sud est réputée pour avoir le programme scolaire le plus chargé et le plus sévère au monde, mais elle est aussi réputée pour avoir le taux de suicide le plus élevé auprès des jeunes ! Résultat d’une exposition constante au stress et à la pression des attentes de la société. Il ne faut miser sur la productivité au dépens de l’épanouissement, alors qu’on peut tout à fait opter pour les deux, et avec un rendement d’efficience bien supérieur que dans le premier cas. La science est catégorique là-dessus, un bon équilibre mental peut être autant bénéfique à la personne qu’à sa société. Le même neuroscientifique Idriss Aberkane a dit : « tout élève productif n’est pas forcément épanouis, mais tout élève épanouis est forcément productif ! »
Comment réaliser cet épanouissement ? Et bien c’est simple, en permettant déjà à l’étudiant de souffler ! Si on étudie le cas du système des classes préparatoires attentivement, on verra que c’est une invention issue purement du système français, qu’aucun autre pays, à part ceux colonisés ultérieurement par la France, n’a copié ! Une grande partie des connaissances enseignées en prépa n’ont aucune valeur pratique ! On y enseigne la programmation de manière tellement approfondie à un étudiant qui fera plus tard une école d’agriculture ! Alléger le programme préparatoire permettrait de gagner un temps considérable qu’on pourrait appliquer de manière bien plus productive.
L’épanouissement passe aussi par l’entretien de l’enthousiasme de l’étudiant et son envie d’innovation, et cela se fait par la mise au point d’activités parascolaires ayant pour but l’écoute et mettre la lumière sur les idées des leaders de demain ! Il est essentiel d’inclure le jeu et l’amusement à l’université. Le jeu est le moyen principal d’apprentissage dans la nature. Plus une espèce est intelligente plus elle joue, c’est un fait ! On observe le jeu dans l’apprentissage chez de nombreuses espèces allant des lions aux dauphins. Nous ne pouvons pas juste abolir le jeu dans nos rangs scolaires, parce que nous ne pouvons pas faire mieux que 5 millions d’années d’évolution. A l’école si on échoue, on a une mauvaise note, dans la vraie vie on meurt ! Donc le choix du jeu comme moyen principal d’apprentissage par la nature est très décisif. Concevoir un moyen d’apprentissage passant par le jeu serait la prochaine étape dans l’apprentissage de demain.
  Pour résumer, l’université de demain serait encourageante, épanouissante, à l’écoute et enseignerait des choses concrètes ! Elle est un endroit magique et reste gravé dans les mémoires, mais les belles choses ne méritent pas de rester figées, elles méritent d’être enjolivées !

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