Article paru dans "Sans dogmes" en 2018.
Cet éditorial écrit par Aicha Akalay est paru dans le magazine TELQUEL suite au tragique accident de Bouknadel datant du 16 octobre de cette année.
La directrice de rédaction en fit le rapprochement avec un incident similaire qu’a connu le train Paris-Limoges qui dérailla en entrant dans la gare de Brétigny-sur-Orge en France le 12 juillet 2013, 7 personnes y laissèrent leurs peaux, et une centaine ont été blessé. Suite à cela, trois enquêtes ont été menés : par la SNCF, le Parquet d’Every et le ministère du Transport. Finalement, « la catastrophe est expliquée par un défaut de maintenance et deux personne morales ont été mises en examen pour homicide et blessures involontaires : la SNCF et Réseau ferré de France », le président de la SNCF, pris par l’émotion, présenta même ses excuses devant les caméras tout en assurant la solidarité de la SNCF avec les familles des victimes.
Parallèlement, sur un autre continent, on se demanderait presque s’il ne s’agit pas d’un autre monde, l’habitué de retards ne se rassasie jamais de voir son nom faire les unes. L’ONCF réussit pour une ultime fois de faire parler de lui, en causant, cette fois, la mort de 7 personnes, et en faisant preuve d’extraordinaire capacité à n’apporter aucun éclairage sur les raisons de l’accident.
La rédactrice nous offre un magnifique contraste entre deux pays différents qui ont, plus ou moins, connu le même scénario, mais qui suscita des réactions totalement divergentes. Aicha Akalay dit en ses propres mots : « La différence entre un Etat de droit et un Etat de non-droit se mesure aussi à l’aune de la considération accordée ou non à ses citoyens ».
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