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Synthèse du rapport économique et financier 2020 ( 1ère moitié )

 Pièces De Monnaie, Billets De Banque

Introduction générale :

Dans un contexte où les données semblent indiquer un essoufflement de l’économie mondiale et une décélération du PIB dans presque tous les pays, avec de légères différences selon les régions du monde, s’inscrit le projet de loi de finance 2020.

Une timide amélioration de l’activité mondiale reste, quand même, présagée aux horizons de 2020 quoique incertaine.

Au Maroc, les efforts sont encouragés à être déployés afin d’instaurer une économie nationale forte et compétitive, conformément à ce qui a été dit dans le discours du trône, le 29 juillet 2020. Le souverain a ainsi souligné : « … L’enjeu est ainsi de rebâtir une économie forte et compétitive, en encourageant l’initiative privée, en lançant de nouveaux programmes d’investissement productif et en créant de nouvelles opportunités d’emploi… ».

Afin d’étudier les questions d’ordres économique et financier, le rapport comprend 3 parties :

La première aborde la situation économique mondiale ainsi que les défis et opportunités qu’elle peut présenter au Maroc.

La seconde met le point sur la situation marocaine dans ces 20 dernières années. Elle dénonce aussi les différentes lacunes qui font défaut au développement de l’économie nationale et propose quelques leviers dans la perspective de les esquisser.

La dernière énumère les choix budgétaires retenus du Projet de Loi de Finance 2020, en prenant en compte l’étude prévisionnelle de l’économie marocaine. Elle présente également les perspectives économique et financière à moyen terme conformément à la LOF.

Partie 1 : TENDANCES RECENTES DE CONTEXTE INTERNATIONAL ET REGIONAL DU MAROC

Depuis le second semestre de 2018, l’économie mondiale semble montrer des signes d’essoufflement. Cela est surtout dû au ralentissement des économies des pays menant la danse, notamment les USA, l’Allemagne et la chine. L’Europe semble la plus touchée, étant très dépendante de ces pays. Tandis que les pays émergents résistent le mieux à cet essoufflement. Ce dernier est surtout remarqué à travers l’observation de l’évolution des flux commerciaux et d’investissement. Alors que le volume des échanges commerciaux a été 4,7% en 2017, il n’a évolué que de 3% en 2018. Les flux d’investissements, eux, ont accusé un net reflux de 13% en 2018, enregistrant ainsi leur plus bas chiffre depuis la crise 2008.

Cependant, les estimations restent optimistes puisqu’on attend une progression de l’économie mondiale de 3.4% en 2020, contre 3%, tirée essentiellement par le progrès des pays émergents et en développement.

Parmi les facteurs risquant de compromettre cette progression, les tensions économiques qui opposent les USA à la Chine, ainsi qu’un Brexit sans accord.

Par rapport à ce contexte économique mondial perturbé, le Maroc se montre résilient. Les IDE se sont raffermis de 36% pour atteindre 3,6 milliards de dollars.

1. Economie mondiale : tendance récentes et perspectives :

1.1 Essoufflement de la croissance économique mondiale en 2019 :

 

Les estimations de 2019 sont faites par le FMI.

L’évolution de la zone euro est dû au net fléchissement de l’activité économique de l’Allemagne, principal moteur de la région, et en Italie, ajoutons à cela le ralentissement des économies française et espagnole.

 

Les mesures prises pour soutenir l’état des ménages et encourager les investissements a aidé à la résilience de l’économie française par rapport à celles voisines.

Une autre économie qui sut se montrer résiliente est : l’Espagne, grâce à son profit des réformes structurelles qui ont impulsé la compétitivité de son offre exportable.

Les USA ne sont pas épargnés par l’essoufflement, alors que le PIB était de 2.9% en 2018, il a décéléré pour arriver à 2.4% en 2019.

 

Même si le PIB les pays émergents affiche une tendance à la déclaration, des différences restent notables d’une région à une autre et au sein de la même région.

 

 Pour ce qui est des pays de l’Asie émergente, le ralentissement du PIB chinois (6.6% en 2018 et 6.1% en 2019) serait accompagné par ce celui de plusieurs autres pays asiatiques, notamment l’Inde (6.8% en 2018 et 6.1% en 2019).

La décélération estimée pour la chine serait due à l’endettement excessif des entreprises publiques ainsi que le relèvement des droits de douanes appliqués par les USA sur les exportations chinoises.

La résilience relative de l’économie indienne est expliquée par la vigueur de l’investissement privé et de la bonne orientation de la consommation des ménages et une inflation plutôt modérée.

Au Brésil, l’économie brésilienne semble fluctuante (1.1% en 2018 et 0.9% en 2019) à cause des incertitudes politiques du pays.

En Russie, le PIB s’établirait à 0.1% en 2019 contre 1.1% en 2018.

En Afrique subsaharienne, le PIB est resté similaire, 3.2% en 2018 et en 2019. La croissance serait plus vigoureuse dans les pays importateurs de pétrole par rapport aux exportateurs. La croissance en Afrique du sud demeure très timide, 0.8% en 2018 et 0.7% en 2019.

1.2. Un commerce mondial en perte de vigueur

Le commerce mondial a progressé 3% en 2018 contre 4.6% en 2017 selon l’OMC. En plus du durcissement des relations entre les USA et la Chine, la régression de l’industrie allemande a été une des causes de cette décélération.

L’indice de l’intensité global lui s’est établi à 1.1% en 2018 contre 1.5% en 2017.

Pour ce qui est du volume de contribution au commerce en 2018, la Chine tient la première place suivie des USA et enfin l’Allemagne.

 

1.3. Repli des flux d’investissements directs étrangers dans le monde

Les flux d’investissement directs étrangers dans le monde se sont repliés de 13% en 2018, atteignant ainsi leur plus bas niveau depuis 2008, soit 1300 milliards de dollars. Cela est en partie dû aux rapatriements des profits des entreprises multinationales américaines en 2017.

Les entrées d’IDE des pays développés, qui sont les plus touchés, ont baissé de 26.7%, baisse particulièrement remarqué en Europ, où les entrées ont été réduits de 55%.

Les entrées d’IDE des pays en développement, qui se sont montrés plus résilients, ont progressé de 2%. La principale région d’attrait des IDE reste l’Asie, suivie de l’Amérique latine.

Pour ce qui est des sorties d’IDE, la première place est attribuée au Japon, viennent ensuite la Chine, la France et Hong Kong.

Une progression de l’IDE mondial, d’environ 10%, est attendue.

1.4. Une reprise économique qui semble se dessiner dès 2020, portée par les économies émergentes


1.5. Des perspectives de l’économie mondiale empreintes de grandes incertitudes

De nombreux facteurs peuvent entrer en jeu quand il s’agit de prédire les trajectoires de l’économie mondiale :

·         Escalade des tensions commerciales sino-américaines

·         Coût élevé d’un Brexit sans accord

·         Aggravation des vulnérabilités des marchés émergents

·         Accentuation des tensions géopolitiques avec des effets éminents sur la volatilité des prix sur les marchés des produits de base

2. Positionnement du Maroc dans la mondialisation : examen des performances à l’export et en matière d’attractivités des IDE

2.1. Consolidation des performances du Maroc à l’export

Dans ce contexte d’essoufflement mondial, les exportations marocaines ont gardé leur vigueur passant de 10.3% en 2017 à 10.6% en 2018. Le taux de couverture continue aussi à s’améliorer depuis 2016 pour s’établir à 57.2% en 2018.

La part du Maroc sur le marché s’est amélioré, passant de 0.12% dans la période entre 2008 et 2014 à 0.15% en 2018. La progression a été plus notoire pour les marchés traditionnels à l’export comme la France et l’Espagne.

Les marchés du Maroc sont très diversifiés. La part du marché européen a baissé, passant de 75.8% des exportations globales du Maroc en 2000 à 66.3% en 2018. La France et l’Espagne sont considérés comme les principaux clients du Maroc. Le nombre de produits exportés a augmenté de 1.6% en moyenne annuelle entre 2000 et 2018. Cette augmentation concerne les branches industrielles à forte valeur ajoutée.

2.2. Rebond des entrées d’investissement étranger direct au Maroc

Les entrées nettes d’investissement étranger direct au Maroc se sont raffermies de 36% pour totaliser 3.6 milliards de dollars en 2018. Grâce à ce résultat, le Maroc a occupé la 4ème position en Afrique en termes d’accueil des IDE, juste derrière l’Egypte, l’Afrique du sud et le Congo.

En 2018, l’Irlande a été le principal investisseur au Maroc avec 20% du total, contre 10% en 2017. En seconde position, vient la France avec 17% des flux d’IDE, et ensuite les Emirates Arabes unies, le Danemark et l’Espagne.

Les secteurs les plus attractifs de l’économie nationale en 2018 sont les assurances et l’industrie, représentant respectivement 21% et 18.2% du total des IDE reçus par le Maroc. Suivis des secteurs de l’immobilier, du commerce, de l’énergie et des mines, des transports et du tourisme.

3. Approfondissement et diversification des partenariats extérieurs

La résilience relative du Maroc par rapport à l’essoufflement mondial est due à de nombreux facteurs : les réformes déployées par le Maroc dans la perspective de la modernisation de ses systèmes de production, le renforcement de sa compétitivité et la diversification dans liens de ses partenaires économiques. C’est dans ce sens que le Maroc est considéré comme partenaire d’exception dans la zone euro-méditerranéenne. On a aussi remarqué une progression dans les relations commerciales entre le Maroc et les USA, et entre le Maroc et la Turquie ainsi que l’amélioration des collaborations entre le royaume et les autres pays africains.

Partie II : Vers un renouveau du modèle de développement national : acquis à consolider et leviers d’inflexion à déployer

1.       Une trajectoire de croissance globalement bien orientée :

Toujours dans ce contexte de la résilience de l’économie marocaine pendant les 20 dernières années, le PIB a timidement progressé, passant de 3.1% en 1990 à près de 4.2% entre les années 2000 et 2018.

Cette évolution est expliquée par la vigueur du secteur tertiaire, sa valeur ajoutée étant de 4.2%, contribuant ainsi de 2.1 points à la valeur ajoutée nationale entre 2000 et 2018. La croissance du secteur secondaire a été de 3.3%, sa contribution, quant à elle, est de 0.9 points. La progression du secteur primaire a été de 4.4%, sa contribution de 0.6.

Globalement, les deux dernières décennies ont été marqués par une progression de l’emploi dans le secteur du BTP et le secteur tertiaire.

2.       Des stratégies sectorielles à redynamiser pour accélérer le processus de transformation structurelles de l’économie marocaine

La vigueur de l’activité économique marocaine est due à de nombreux facteurs, en l’occurrence, la consommation des ménages, qui constitue le principal moteur de l’activité économique, elle a contribué de 2.4 points entre 2000 et 2018. La FBCF évalue la contribution à la croissance à 1.2 points, cela démontre le dynamisme des investissements du budget général de l’état et des entreprises et établissements publics. Malgré une progression des exportations à l’extérieur, estimée à 6% entre 2000 et 2018, la contribution des échanges extérieurs demeure négative, retirant 0.3 points au PIB. Cela atteste de la forte tendance marocaine à l’import, ainsi le volume des importations a triplé depuis 2000.

Le dynamisme de l’économie nationale s’appuie sur la diversification graduelle de ressort de cette économie, diversification qui s’appuie elle-même sur la modernisation des secteurs traditionnels et sur l’apparition de nouveaux créneaux porteurs. Cela est dû à la mise au point de programmes et stratégies sectorielles, ayant pour but le relèvement du profil de spécialisation du système de production marocain.

Depuis 2008, le Plan Maroc Vert conduit l’agriculture marocaine à la modernisation, et ce à travers la reconversion graduelle en faveur des filières à forte valeur ajoutée et au plus grand potentiel de résistance face aux aléas climatiques. Un investissement public conséquent a été fourni, près de 41 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 3.7 milliards de dirhams en moyenne et par an pendant une décennie. Le PMV arrive à échéance en 2020, ce qui présente l’opportunité de relancer et rénover le secteur agricole. Cela passe par la consolidation des acquis et l’intégration de nouveaux leviers d’actions afin de faire face aux problèmes persistants.

Pour ce qui est de la pêche, des avancées considérables ont été réalisés, visant la concrétisation des objectifs du plan Halieutis, lancé en 2009. Dans ce sens : 96% des pêcheries ont été réalisées à travers des mesures de gestion rationnelles, les infrastructures de pêche et de commercialisation ont été renforcées et les produits issus de la mer sont mieux valorisés. A la lumière de ces efforts, le taux de croissance des exportations halieutiques marocaines est enregistré à 6ù depuis 2000.

Le secteur industriel quant à lui a connu une forte impulsion dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle (PAI 2014-2020). Cette stratégie, en attirant nombre d’industriels leaders dans leurs secteurs d’activité, a aidé à la spécialisation et la diversification économique au Maroc. La part des exportations technologiques s’est haussé pour se situer à 55% en 2017, une progression de 17 points depuis 2007. Le secteur industriel a aussi grandement bénéficié du support de l’état en termes de financement, les subventions arrivent jusqu’à 7.2 milliards de dirhams entre 2015 et 2018.

A son tour, le secteur des phosphates et dérivés a énormément changé ces deux dernières décennies. Le plan stratégique mis au point, en 2008, pour consolider le leadership marocain, à travers les importants investissements envisagés et estimés à 200 milliards de dollars, s’est fixé comme objectif de doubler la capacité minière du Groupe OCP et même tripler sa capacité de transformation pour 2027. Ce progrès découle de l’importance d’une production importante d’engrais, elle s’est établi à 12 millions de tonnes. Ajoutons à cela, le flux de transport de la roche qui s’est élevé à 38 millions de tonnes. Le groupe a toujours veillé à établir des relations avec des acteurs étrangers, 13 joint-ventures et 40 filiales, ce qui contribue grandement au maintien de sa position de leader le plus compétitif dans son domaine au niveau mondial.

Pour sa part, le secteur de l’habitat a bien évolué. Le déficit en logement a été atténué de près de 67%, on a aussi déclaré 59 villes sans bidonvilles jusqu’à présent. Optimiser le dispositif dédié à la mise en œuvre de la politique de l’habitat apparait comme une nécessité afin de dépasser les difficultés que connait le secteur. Cela passe par un dispositif plus efficient de soutien public, le relèvement de la gouvernance du programme de logement social et l’amélioration du ciblage des bénéficiaires.

 Au niveau des investissements des infrastructures de transport et de logistique, de nombreux projets structurant ont été lancés, comprenant les routes, les autoroutes, les ports et les aéroports. L’investissement public y est pour quelque chose, son volume est passé de 32 milliards de dirhams à plus de 66 milliards de dirhams, respectivement entre 2005 et 2018.

Le secteur de l’offshoring a aussi connu une impulsion, surtout due à la signature du plan de performance 2016-2020. Dans le cadre de ce dernier, 5 écosystèmes identifiés ont été structurés, ce qui a permis au Maroc d’attirer près de 80% des 10 1ère entreprises mondiales spécialistes de l’informatique.

Dans le même sillage, le secteur touristique a vu la capacité hôtelière presque tripler depuis 1999. Les arrivées touristiques ont atteint 12.3 millions en 2018, faisant du Maroc la 1ère destination africaine et la 2nd dans le monde arabe. Le Maroc prévoit la création de nombreux pôles touristiques diversifiés et compétitifs dans la perspective de maximisation des retombées socioéconomiques.

3.       Un rôle pivot du secteur financier dans le financement de l’économie

Le secteur financier témoigne, à son tour, de la résilience de l’économie marocaine, grâce à de nombreuses mesure effectuées par le royaume.

Dans ce sens, le secteur bancaire a énormément évolué durant ces deux dernières décennies, témoigne de cela la progression du volume des crédits à l’économie, qui a représenté plus de 90% du PIB dans la période 2008-2018, la moyenne était de 54% au cours de la période 2000-2007. Le ratio de solvabilité moyen des banques s’est haussé de 3.6 points par rapport à 2000 pour s’établir à 14.7% fin 2018. Le poids des créances s’est atténué, passant de 14.3% à 6.2% entre 2001-2007 et 2008-2018.

A travers la mise en place de fonds publics, le levier de la garantie a permis d’aider bon nombre d’entreprises relativement exclues des circuits de financement conventionnels. Une enquête réalisée par Bank Al Maghrib, en 2018, a révélé que la part des crédits accordés aux TPME s’est élevé à 37% des crédits non accordés à l’ensemble des sociétés non financières. D’un autre côté, l’appui de la Caisse Centrale de Garantie pour les TPME a permis à 9100 TPME de lever 20.5 milliards de dirhams de crédits garantis en 2018, ce qui représente un accroissement de 16% et de plus de 21% en nombre d’opérations, par rapport à 2017.

4.       Des territoires à réhabiliter pour les ériger en de véritables vecteurs de développement

La réhabilitation des régions occupe une place très importante parmi les préoccupations du royaume, et les efforts fournis dans ce sens restent insuffisants.

Dans ce contexte, on note que 4 régions sur 12 comptent plus de 60% du PIB. La région qui a réalisé la part la plus importante du PIB est celle de Casablanca Settat, contribuant à hauteur de 26.9% durant la période entre 2001 et 2017, viennent ensuite les régions de Rabat Salé Kenitra (14.9%), Marrakech Safi (11.7%) et Fes Meknes (10%).


Pendant la période 2007-2017, 6 régions ont contribué à hauteur de 74.6% à la valeur ajoutée du secteur primaire. La région de Casablanca-Settat affiche la plus grande contribution au secteur secondaire, avec 45.5% de la valeur ajoutée. La contribution au secteur tertiaire est moins polarisée, la plus grande contribution revient à la région de Casablanca-Settat (21.4%), suivie par la région de Rabat-Sale-Kenitra (18.6%).

 

La concentration des populations au niveau d’un nombre restreint de régions laisse penser qu’il faut redresser la contribution des autres régions du Maroc pour faciliter la transition vers un nouveau palier de croissance plus avantageux. Dans cette perspective, le lancement des plans de développement régionaux serait d’une grande aide pour redresser la compétitivité et l’attractivité des régions, corriger les disparités entre elles et diversifier le relais de croissance de l’économie nationale.

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